Notre démarche s'articule autour de quatres axes.
 

1 – Le diagnostic repose sur l'entretien, l'observation empirique et l'utilisation de tests fidèles et valides qui permettent de mettre à jour et de préciser la nature et l'ampleur des troubles psychomoteurs. On doit y joindre d'autres examens, selon la nature du sujet (neurologique, neuropsychologiques, psychologiques, psychiatriques, etc.). Une telle investigation mettra en relief l'aspect plurifactoriel de bon nombre de symptômes psychomoteurs. L'absence de facteur général en psychomotricité nécessite l'emploi d'échelles de développement comme celle de Lincoln-Oseretsky ou de tests diagnostiques comme la Batterie d'évaluation du mouvement chez l'enfant (M-ABC). Il existe, en effet, des modules différents qui peuvent fonctionner de façon indépendante. C'est le cas, par exemple, pour les différents systèmes de l'équilibre ou encore pour un trouble d'incoordination motrice manuelle qui peut coexister avec une excellente motricité par ailleurs
 

2 - La mise en place du projet thérapeutique détermine les buts à atteindre et fractionne ceux-ci à partir des possibilités initiales du sujet. Précis dans sa conception mais plastique dans sa réalisation, il suit les progrès du patient pas à pas. Ce projet vise la résolution ou la réduction des symptômes et la réadaptation de l'individu au milieu par une approche spécifique. Une telle approche donne des résultats nettement supérieurs à toute approche "globale" ou "relationnelle".
 

3 - Le choix des moyens thérapeutiques découle des objectifs et du caractère spécifique de la pathologie présentée. Ils s'organisent en deux niveaux :

  • le cadre général commun à tout apprentissage dans lequel s'inscrivent les principes du renforcement positif, les notions fondamentales du façonnement et de l'enchaînement de réponses motrices, l'utilisation de l'imitation et de la connaissance des résultats ;
  • les techniques spécifiques telles que les programmes d'auto-instruction pour enfant hyperactif, la relaxation et ses dérivés, le biofeedback et les méthodes découlant de la neuropsychologie et des connaissances en matière d'apprentissage et de contrôle moteurs.

Ces deux niveaux tiennent évidemment compte d'un contexte relationnel de qualité.
 

4 - L'évaluation et la confrontation des résultats de la rééducation s'opèrent essentiellement au moyen d'un retest mais les échelles d'évaluation et l'auto-enregistrement sont également employés. De plus, au sein de chaque séance, l'analyse des réussites par exercice et leur retranscription graphique fournissent au patient et au thérapeute une indication contingente des résultats accomplis. Les études concernant l'efficacité des thérapeutiques engagées permettent ainsi d'améliorer la qualité et la pertinence des soins en matière de psychomotricité. Il convient, enfin, de suivre la durée des effets avec le temps qui suit les interventions.